Il était un village aux alentours de Kazan qu’on appelait Kyrlaï;
On disait que même les poules y avaient chantaient.
Bien que je ne sois par originaire de cette région,
J’habitais là-bas, j’y travaillais un peu: on semait, on faisait de la moisson,
Je n’oublierai jamais ce village: il était entouré de tous côtés de forêts,
De pelouses, d’herbes verts couvrant tout d’une nappe-couverture.
Est-ce qu’il était un grand village? Non, il ne l’était pas.
Il est tout petit. Et le petit rivière est une des fiertés des habitants.
Là, il ne faisait jamais toujours ni froid, ni chaud,
Parfois il pleut, parfois il neige.
Dans la forêt il y a toujours beaucoup de bais:
Framboises et fraises des bois, on pourrait les ramasser en un sceau très vite.
Très souvent je me couchais sur l’herbe en me repopsant et
En observant les cieux, et les bois comme les troupeaux de guerriers
Qui se précipitaient devant les dentelles des sapins, des chênes et des tilleuls,
Sous lesquels on pouvait voir des champignos et des oseilles,
Et même des menthes.
Tous ensemble poussent partout les fleurs — rouges, très jaunes, et bleues et vertes,
En diffusant les odeurs très sympatisants dans l’air doux et frais.
Les papillons de toutes couleurs volaient pour humilier des fleurs.
Après, ils arrivaient et revenaient pour faire l’air de s’approcher
Et de nouveau ils s’envolaient pour revenir.
Un jour, des oiseaux de paradis ont commencé à gazouiller,
Et tout de suite, ils s’envolèrent en laissant mon coeur si déchiré.
Ici, on dirait les boulevards et les clubs, les danses, le cirque et aussi
L’orchestre y joue, le théâtre et le concert y sont présents.
Cette forêt est grande: il n’y a ni frontières, ni bouts de pelouses.
Elle est comme un océan, un univers ressemblant à Tchinguiz Khan.
On se souvient tout de suite des Etats et des anciens remparts,
Des aïeuls: leurs noms et leurs gloires.
En avant, on rouvre le rideau théâtral de l’histoire:
Ah! Vous dites, pourquoi nous sommes comme ça?
Donc, nous aussi, nous sommes les hommes de droit.
J’ai dessiné le jour d’automne; mais je n’ai pas réussi à imaginer
Les jeunes filles aux yeux et aux sourcils noirs, de vraies nos beautés.
J’ai peur de vous raconteur des jeux et des sabantoïs de ce petit village,
Car je pense, ça m’amènerai très loin…
Arrête, un peu de patience, je suis un peu ébloui (perdu), regarde…
J’étais en train de raconteur une histoire d’un Chouralé (lutin)
Qui s’amusait à l’aise dans cette forêt éblouissante.
Je vais tout raconter et écrire, mon cher lecteur.
Bien évidemment, dans cette forêt très-très noire
Les gens voyaient souvent des ours, des loups, et des renards très rusés,
Aussi, il y avait des lièvres, des hamsters, des écureuils, et des élans,
On dit qu’il y a ici beaucoup de diables et des démons, diablesses,
De différents sorcières, monstres et des chouralés-lutins gigantesques.
Les miracles sont partout! Advienne que pourra! On y ira!
A ce propos, je voudrais vous prononcer un mot
Ou bien tous les deux pour vous avertir:
Comme d’habitide, j’aime beaucoup à faire poème et plaisir.
C’est mon péché mignon. Je vous en demande pardon.
Un soir, joli et frais au clair de la lune,
Un jeune homme de ce village, Djiguite est son prénom,
En attelant son cheval solitaire tout seul, il se précipita dans la forêt.
Il était sur place très vite et commença à travailler à la hache:
Toc, toc à la hache, toc toc! Il commença à abattre les arbres pour ramasser
Le bois de chauffage.
La forêt l’observait en silence: tous les oiseaux et les animaux s’endormaient déjà.
Et notre abatteur des arbres travaillait sans tourner son dos:
La hache à sa main, il s’arrêta brusquement;
Stop! Quelqu’un cria d’une voix effrayante.
Notre jeune homme a tressailli restant debout,
Et tout à coup, il voit en face de lui
Un importe quel «étranger».
Qu’est-ce que c’est? un évadé, un démon? Ou bien donc un fantôme?
Qu’il est laid, n’importe quoi, ce type!
Son nez est comme un hameçon,
Ses bras et mains sont comme des branches de broussaille.
Ses yeux profondément creus brûlaient terriblement.
Si l’on voit le jour et pas dans la nuit, on tremblera subitement.
Bien nu, bien svelte et chétif, mail il ressemble à un homme;
Son front est décoré par une corne de largeur d’un doigt.
Tous ses doigts sur ses bras sont moitié d’une archine et
Qu’ils sont laids, aigus et longs à la fois!
Au cours de très longtemps restant debout les yeux dans les yeux,
Le jeune homme osa poser une question: «Qu-est-ce que tu veux de ma part?»
— N’aie pas peur, mon cher Djiguite, je ne suis pas un brigand,
Je ne fais pas de pogromes. Je ne suis pas également un saint.
D’habitude, je tue les gens solitaires par un chatouillement.
Après t’avoir vu, j’ai eu de la joie:
Car mes doigts se sont ennuyés sans chatouiller quelqu’un
Parmi les gens, enfants d’Adam à l’époque de les tuer par mes doigts
Tout en riant.
— Approche-toi, et toi-même, fais remuer tes doigts.
Jeune Homme! Allons jouons une fois à chatouiller!
— Bien, bien, sans aucun doute, mais on joue seulement à une condition.
— Quelle est ta condition, raconte-en-moi, le pauvre petit bonhomme,
Je veux jouer le plus vite possible, je t’en prie, j’accepterai
Toutes tes conditions pourvu qu’on commence tout de suite.
— Je vais t’annoncer mes conditions, écoute attentivement:
Là-bas, tu vois un très grand rondin.
Moi aussi, je t’aiderai: allons-y, mon ami,
Ensemble avec toi on ramènera ce rondin sur ce chariot.
As-tu remarqué une fente au bout de ce rondin?
Il faut que tu la tienne bien fortement.
A quoi le Chouralé-lutin n’avait rien contre ce conseil
Et bien bravement marchait-il vite en se rassurant.
Il mit son doigt dans la fente, bouche bée…
Mon cher lecteur, as-tu vu le crochet du jeune Djiguite?!
Oui, les doigts de Chouralé étaient enfoncés par un coin.
Peu à peu le Chouralé commença à comprendre en gros
Cette ruse, proposée par rabatteur.
Le Chouralé ne peut ni bouger, ni remuer.
Il ne peut pas comprendre cette astuce des gens.
Et il regarde toujours cette hache qui l’avait punie.
Les doigts de Chouralé étaient capturé par le rondan.
Il a très vite compris cette ruse: il crie, il hurle, il a du mal.
Mais en vain: II appelle ses confrères à le soutenir et à l’aider.
En même temps il s’adresse à son adversaire:
«Je t’en supplie et je te prie. Laisse-moi en liberté.
Je te donnerai la parole d’honneur de ne pas toucher les gens solitaires
Ainsi que toute ta tribu et tes frères.
Mon cher ami! Mes bras sont très malades à cause de cette blessure.
C’est pourquoi je t’en prie de nouveau.
Ne fâches pas Chouralé: qu’est-ce que te donnera sa colère?
A ce moment précis, notre Djiguite se mit à s’en aller.
Il n’écoute pas les cris et les pleurs de Chouralé.
— Celui-ci s’adresse à lui pour demander son prénom et d’où vient-il?
«Si je suis vivant demain, mes amis viendront pour me demander qui en était coupable?»
Le jeune homme a répondu: Si tu veux, jeté dirai: «Mon vrai prénom est
«l’Année passée». Le Chouralé s’écria:
«C’est un très perfide «l’Année passée» qui m’avait tué et anéanti!»
Le lendemain les chouralés de la forêt se réunirent autour de celui
Dont les doigts étaient coincés.
Ils lui disaient et reprochaient: «Tu es un fou! Tu es un dupe! Tu es un sot!
Ils y ajoutaient: «Ne crie pas et calme-toi!
Si tu as coincé tes doigts l’année passé, est-ce qu’on faudra crier cette année?»
L’interprète: El’mira Khabiboullina
Француз теленә Эльмира Хәбибуллина тәрҗемәсе
Перевод на французский Эльмиры Хабибуллиной
Оригинал на татарском: Шүрәле
Эта поэма Г.Тукая в переводе на русский язык:
Шурале (Перевод С.Липкина)
Шурале (Перевод В.Думаевой-Валиевой)
(Чыганак/Источник: Тукай, Г.М. Шүрәле: әкият-поэма: 15 телдә / Габдулла Тукай; төз.: Ф.Әхмәтова-Урманче, Р.Корбан. — 2 басма. — Казан: Татар. кит. нәшр., 2011. — 100 б.).